«C’est un gros changement que tu t’apprêtes à faire. Tu es sûre de toi ?» «Est-ce que cela ne risque pas d’impacter sur ta vie de famille ?», «Tu n’as plus 20 ans, tu sais. Tu es sûre de vouloir recommencer à zéro ?»… Ce sont autant d’arguments qui m’ont été exposés quand l’opportunité de changer de métier s’est présentée à moi. En effet, il y a presqu’un an, je me suis retrouvée face à un dilemme de taille : quitter la stabilité pour relever un nouveau défi. En l’occurrence, quitter 15 ans d’expérience dans la presse, une excellente école de vie, pour faire mes premiers pas dans l’industrie de l’assurance. Malgré toutes ces raisons qui auraient pu me dissuader, j’ai fait le choix de la reconversion professionnelle. Non sans prendre en considération plusieurs facteurs…

… La famille.

«Il y a plus d’idées dans deux têtes que dans une», a dit Jacques Chirac. Ainsi, avant de prendre une décision, il est bon d’en parler… À sa famille, à ses amis, voire à un professionnel. Dans mon cas, avec l’apparition de la pandémie de Covid-19 à Maurice, j’ai été amenée à travailler de la maison pendant presque quatre ans. Du coup, la famille, les enfants notamment, s’était habituée à ma présence constante à la maison. Recommencer à travailler en présentiel voulait donc dire que je ne serais plus là à la sortie de l’école, par exemple. Mes filles étaient-elles prêtes pour ça ? Mon mari était-il prêt pour ça ? Étant donné que notre vie à tous allait éventuellement changer, nous avons décidé d’avoir un temps de réflexion en famille. Un temps où chacun aurait son mot à dire sur la situation. Un temps où chacun serait aussi à l’écoute de l’autre.

… Les possibilités d’évolution.

«Toute croissance commence à la fin de votre zone de confort», observe le coach en développement Anthony Robbins. Et je suis on ne peut plus d’accord. Enfant, déjà, mes parents me disaient toujours qu’il fallait bosser dur pour avancer dans la vie, pour grandir, sur tous les plans : professionnel, personnel, familial, spirituel… Quitte à, parfois, sortir de sa zone de confort. En grandissant, j’ai compris toute l’importance du dur labeur, j’ai compris le désir de mes parents de me voir évoluer. Et c’est ce même désir de grandir, qui a contribué à mon choix final.

… Le discernement.

«Apprendre à discerner est l'une des choses les plus importantes que nous ayons à faire dans notre vie, et cela requiert un savoir, une conscience, une réflexion personnelle», écrit l’auteur Frédéric Lenoir. Ce à quoi j’adhère. Mais à cette citation, j’ajouterai le discernement spirituel. D’autant plus que ma vie quotidienne est indissociable de ma vie chrétienne. D’ailleurs, au moment même où il me fallait prendre la décision de changer de métier (ou pas), je suivais un parcours spirituel qui a été un excellent outil de discernement.

J’ai osé recommencer à zéro. Et cela fera bientôt un an que j’ai rejoint l’équipe d’EllGeo Re. Un an que je ne cesse de grandir, que je ne cesse d’évoluer, sur tous les plans. En apprenant, évidemment, de mes erreurs. D’ailleurs, il y a quelques semaines, de plus grandes responsabilités m’ont été confiées. L’industrie de l’assurance étant très dynamique, comme plusieurs de mes paires, j’ai connu une évolution professionnelle, passant d’Assistante Administrative à Broker Support. Cela passe, évidemment, par beaucoup de travail. Par des moments plus joyeux et d’autres plus difficiles. Mais lorsque l’on a l’audace de se lancer, d’intégrer le changement, c’est tout un monde qui s’offre à nous. À condition, bien sûr, de franchir le pas avec discernement. Alors, osons recommencer à zéro !